Deux tiers des entreprises sans PDP de facturation électronique

PDP facturation électronique sondage

À moins de 500 jours de l’entrée en vigueur de l’obligation de facturation électronique en France, seulement 35,7 % des entreprises auraient finalisé le choix d’une Plateforme de dématérialisation partenaire (PDP), selon un sondage d’Acxias. Dès septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront pouvoir recevoir des factures électroniques via une plateforme conforme, et les grands groupes et les ETI seront tenus de les émettre, sous peine de sanctions ou de blocages administratifs. Parmi les retardataires, plus de la moitié indiquent toutefois être en phase de négociation (14,3 % du total des répondants) ou d’exploration (21,4 %). Mais en ajoutant les 28,6 % d’entreprises qui déclarent n’avoir toujours pas lancé le projet, ces résultats révèlent une préparation encore largement insuffisante, ce qui impose une accélération rapide des démarches et des travaux avant l’échéance réglementaire.

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À moins de 500 jours de l’entrée en vigueur de l’obligation de facturation électronique en France, un constat préoccupant s’impose : seulement 35,7 % des entreprises auraient finalisé le choix d’une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), selon un sondage réalisé par le cabinet Acxias. Ce chiffre souligne une mobilisation encore limitée, alors même que l’échéance réglementaire approche à grands pas.

Dès septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront impérativement être en mesure de recevoir des factures électroniques via une plateforme homologuée. Les grandes entreprises et les ETI devront en outre les émettre dans ce format numérique, sous peine de sanctions financières, de retards de paiement, voire de blocages administratifs impactant leur activité. Cette réforme, présentée comme un levier majeur de modernisation de la gestion comptable et de lutte contre la fraude à la TVA, impose un changement structurel profond, tant sur le plan technologique qu’organisationnel.

Or, du côté des entreprises encore en attente, le tableau reste contrasté. Plus de la moitié des retardataires se trouvent néanmoins dans une dynamique de projet : 14,3 % des répondants seraient actuellement en phase de négociation avec des prestataires potentiels, tandis que 21,4 % affirment être en phase d’exploration, c’est-à-dire en train d’évaluer les différentes options disponibles sur le marché.

Mais à ces chiffres s’ajoute une donnée plus alarmante : 28,6 % des entreprises déclarent n’avoir toujours pas entamé la moindre démarche. Ni audit interne, ni contact avec des plateformes, ni planification de la transformation. Cette absence de préparation, combinée aux délais désormais très serrés, fait craindre un embouteillage généralisé à mesure que l’échéance se rapprochera. Les acteurs du marché, prestataires de services et autorités fiscales compris, alertent régulièrement sur le risque d’un engorgement des demandes d’accompagnement à la dernière minute.

Face à cette inertie partielle, les experts en transformation numérique et en conformité appellent à une mobilisation immédiate. Car au-delà du respect de la loi, c’est aussi une opportunité de moderniser les processus de facturation, de réduire les coûts de traitement et de sécuriser les échanges commerciaux. La réussite de ce virage numérique repose désormais sur la capacité des entreprises à accélérer leurs travaux préparatoires, à sécuriser leurs choix technologiques et à former leurs équipes, dans un laps de temps de plus en plus contraint.